Une scène printanière pour l’ombre

DSC03444.JPG

Il n’est pas toujours évident de fleurir un coin d’ombre en cette saison. Une suggestion toute simple, déclinée en blanc et bleu, illuminera n’importe quel dessous de sapin.

 

A l’avant-plan: une fougère. Celle-ci a été choisie pour sa résistance à la sécheresse et ses faibles exigences en matière de lumière.

DSC03404.JPGA droite, des bulbes de narcisses ‘Thalia’ blanc pur, offrant deux à trois fleurs par tige.

 

Au milieu, un hellébore oriental double, lui aussi blanc pur. Planté cette année, il devrait gagner en volume dès le printemps prochain.

 

DSC07149.JPGEn toile de fond, trois coeurs de Marie (dicentra spectabilis) dont la légèreté du feuillage assure un côté aérien à l’ensemble.

Dans le rôle du couvre-sol, des anémones nemorosa ‘Blue Eyes’.

 

 

A noter que les adeptes de parterres blancs pourront opter pour des anémones nemorosa ‘Vestal’, blanches à coeur double.

 

Composer une scène printanière en 1 heure

Le parterre fait face à l’escalier d’entrée. Au centre, un buis dont la rondeur initiale tend à tirer vers le rectangle allongé. Soit, passons. L’été, l’ensemble se décline en total rose(s), épuré par quelques cosmos blancs ou des gauras selon l’humeur du moment. Reste que tant l’hiver qu’au printemps:

1 – Bonjour les mauvaises herbes vu la quantité de terrain laissé vide

2 – Tristoune, la vue

 

Chantier du week-end, des violettes et quelques muscaris blancs ont fait leur apparition dans ledit parterre. Un (beau?) début qui fait sourire mon homme, tant cela ressemble à une goutte d’eau dans la mer. N’empêche, pas moins de 13 plants de violettes ont déjà été nécessaires pour couvrir moins d’un cinquième de la superficie totale…

 

Avant:

DSC03190.JPG

 

 

Après:

DSC03233.JPG

A vous l’espace, petites violettes, la conquête est lancée!

 

Floraisons hivernales

Je ne sais pas vous, mais j’en connais une qui commence à désespérer de pouvoir un jour remettre les pieds dans son jardin plus d’une demi-heure d’affilée. Et autrement vêtue qu’un eskimo qui aurait fait les soldes. Les incessantes gelées nocturnes postposent tout projet de plantation. Le nettoyage (en douceur!) des parterres prend du retard. La batterie de la tondeuse n’a pas survécu à l’humidité de l’hiver.

Et mon homme, celui sans qui la prairie serait un souk et les haies grimperaient vers les étoiles, mon homme donc est en train de muter fish-stick à force d’attendre bus et trains dans le blizzard.

Alors, quoi? Alors, on profite d’un inespéré rayon de soleil pour saisir l’appareil photos et se surprendre à y croire, à ce printemps tant convoité.

 

DSC02888.JPGA l’entrée du bois, un hellébore a rejoint les spirées destinées à masquer l’inesthétique tas des tontes de pelouse/prairie.

 

Continuer la lecture de « Floraisons hivernales »

Ce week-end, portes ouvertes aux Pépinières Delabroye

Ces 6 et 7 mars ainsi que les 12 et 13 mars, un petit bijou ouvre ses portes au coeur du Pas-de-Calais: les Pépinières Delabroye. Non loin de Lille, à Hantay exactement (Nord-Pas-de-Calais), se cache l’homme aux nombreux prix horticoles, reçus à Courson notamment: Thierry Delabroye.

 

Les fleurs, il baigne dedans depuis son enfance. « A dix ans, j’arpentais déjà les marchés. » De maraîcher, le voici devenu pépiniériste. Spécialiste des vivaces. Et des hellébores, lui qui caracole à présent parmi les meilleurs hybrideurs européens.

 

Le résultat? Un voyage multicolore au coeur de deux grandes serres. A même le sol ou sur de longues tables, elles sont des centaines à rivaliser de caractère. Simples, doubles, picotées, veinées, noir ardoise, jaunes, blanches, roses, voire abricot… Il y a ici de quoi fleurir le plus exigeant des jardins. D’autant que Thierry, tout comme son épouse Sandrine, ne sont pas avares en conseils. Nous y reviendrons dans de prochains billets.

 



Pensée ou violette? L’astuce infaillible pour les distinguer

DSC02876.JPG

 

Comment différencier pensée et violette? Par la taille, répondront la plupart des jardiniers débutants, la violette offrant généralement des fleurs plus petites. Vrai… mais pas toujours!

En réalité, le principal critère est la disposition des pétales:

Violette: deux pétales dressés et trois pétales tournés vers le bas.
Pensée: quatre pétales dressés, le cinquième, plus grand que les autres, baissant la tête.

Continuer la lecture de « Pensée ou violette? L’astuce infaillible pour les distinguer »

Portes ouvertes hellébores


DSC07023.JPG

 

Bravant le froid et l’humidité (quoique, il ne faudrait quand même pas lui noyer les pieds), un invité de choix colore le jardin au cœur de l’hiver : l’hellébore. Peu exigeant à condition de le doter d’un emplacement mi-ombragé, il se décline du blanc au noir ardoise, de l’uni au tacheté. La palette de nuances est telle que mieux vaut l’adopter lorsqu’il est en fleur. Plusieurs pépiniéristes spécialisés dans leur culture ouvrent actuellement leurs portes.

Continuer la lecture de « Portes ouvertes hellébores »

‘Sunrise’ et ‘Tripelata’, deux nouveaux magnolias pour le jardin

magnolia_bicolore_r0920571182_0.jpg

Il se nomme ‘Sunrise’. Nouveau venu dans la famille des magnolias à grandes fleurs, il se distingue par ses tonalités bicolores composées de flammes rouges sur fond blanc. Sa préférence va à une exposition ensoleillée – il pourra y atteindre les 5 mètres de haut –  mais il tolère également la mi-ombre. Son port compact permet de l’intégrer à l’arrière de certains massifs, voire dans un bac. Prévoyez un apport de terre de bruyère lors de la plantation.

magnolia-tripetala.jpg

Autre nouveauté 2010, le magnolia Tripelata se caractérise par de très grandes feuilles (60 centimètres) vert clair, virant au roux l’automne. Sa floraison, blanc crème, est parfumée.

 

Continuer la lecture de « ‘Sunrise’ et ‘Tripelata’, deux nouveaux magnolias pour le jardin »

L’Astuce du jour – Multiplier les perce-neige

DSC02534.JPG

La théorie veut que les bulbes à floraison printanière (tulipes, narcisses, cyclamens Coum…) soient plantés durant l’automne. Un charmant petit bulbe fait exception à la règle: le perce-neige. Voilà qui tombe bien, il est justement en plein essor ces jours-ci. Et à le voir ainsi illuminer parterres et pelouses, on se surprend à le souhaiter envahissant, lui si lumineux dans nos jardins malgré les conditions météo hivernales.

 

Astuce: lorsqu’il sera fâné, munissez-vous d’une bêche. Soulevez (délicatement!) une touffe de perce-neige. Séparez les bulbes, tout en gardant la verdure. Replantez au même endroit une partie des bulbes. Les autres seront disséminés en autant de surprises pour l’an prochain.

Comment procéder? Enfoncez la bêche à la verticale dans le gazon, sous un arbre (évitez les hêtres, aux racines plus superficielles) ou au pied d’un arbuste à floraison tardive. Ecartez la fente ainsi créée. Glissez-y deux ou trois bulbes (toujours munis de leur feuillage). Tassez du pied. Le tour est joué.

Les plantes auront une année pour se refaire une santé. Ne vous tracassez donc pas si le feuillage pendouille lamentablement. Un seul geste à éviter: celui de couper ledit feuillage. Inesthétique certes, mais indispensable à la régénérescence du bulbe… Et donc à sa floraison l’an prochain.

Bonnes balades, amis bulbes!

 

L’euphorbe cyparissias ‘Clarice Howard’, un couvre-sol pourpre au printemps

euphorbe.jpg

Coup de coeur, ce matin, pour un couvre-sol au délicieux feuillage découpé pourpre: Euphorbia cyparissias (aussi appelée Purpurea) ‘Clarice Howard’.

On ne présente plus l’euphorbe pour ses qualités décoratives en ce début de saison. Ce qui a retenu l’attention de Fanfan? Le côté sauvage du feuillage, peu commun pour une euphorbe. Les voilà prêtes à intégrer le parterre de roses jaunes (Mme A. Meilland) et linaires pour assurer de belles nuances poupre/jaune à ces lieux traditionnellement tristounets jusqu’à la mi-juin. Un seul bémol: certains forums la décrivent comme drageonnante (et donc envahissante). A voir à l’usage, mais voilà qui ne serait pas forcément pour me déplaire.

 

Emplacement: soleil, mi-ombre; supporte bien la sécheresse ainsi que les sols calcaire.

Floraison: petites fleurs jaunes en ombelle d’avril à juillet; jeunes pousses violacées au printemps, feuilles (caduques dans le Nord) adultes vertes. Quand les tiges sont moins belles en été, ne pas hésiter à sacrifier certaines pour inciter la plante à refaire de jeunes pousses toutes fraîches.

Hauteur: 20/30 cm de haut; distance de plantation: 40 cm; n’aime pas la concurrence des racines d’arbres et d’arbustes mais adoptera sans problème l’ombre générée par de grandes vivaces voisines.

Rusticité: -20°C.

Plantes compagnes: sedum et santoline (pour terrains secs)
 

Et vous, quels sont vos bons plans, vos coups de coeur concernant les euphorbes?