Help help! Notre jardin est envahi par les liserons. Bien joli, il paraît que leurs fleurs sont pas mal. Oui mais en attendant, cela prend de l’ampleur et cela n’est plus gérable. En réalité, des jardins proches ne sont pas du tout entretenus, les liserons ont donc l’occasion de se faufiler partout et de grimper sur tout!! Comment puis-je tenter de m’en débarrasser?
Mélusine
Existe-t-il pire ennemi pour le jardinier que le liseron? Les limaces répondront ceux d’entre nous qui ne sont pas confrontés à cet envahisseur. Les pucerons? Des traitements répétés au savon de Marseille finissent par les combattre. Le mildiou? Certes, mais il ne touche que le potager. Les taupes? Leurs monticules de terre fraîche sont excellents comme terreau pour les potées!
MANUELLEMENT
Le liseron, lui, est partout. Au pied des rosiers qu’il entortille jusqu’à ne plus avoir la moindre fleur; au sein des cultures de tomates… Ennemi puissant qui semble se multiplier pour qui tente de l’arracher. Faux, affirme un certain « Hortus » sur un forum de jardinage, convaincu par son remède qui consiste à sectionner la base des envahisseurs d’un coup de bêche.
Mais nous avons tous nos petites marottes. Et pour protéger ses roses, bambous, haies (…), Fanfan a préféré opter pour le déracinement des rhizomes. La bêche est alors enfoncée à une dizaine de centimètres des racines du liseron. Quelques mouvements de balancier du manche et c’est parti pour la pêche aux filaments blancs! N’en laissez pas un seul dans la terre, c’est volontaire ces petites choses. L’idéal est de procéder sur de jeunes pousses, on extraira aisément leurs racines. Il n’en va, hélas, pas de même pour leurs aïeux, bien installés, où deux profondeurs de bêche seront parfois nécessaires. Oeuvrez par temps sec, mais de préférence après quelques jours de pluie. La terre ne sera alors ni trop compacte, ni trop boueuse.
POUR GRANDES SURFACES
L’ensemble d’une parcelle de terrain est colonisée par les liserons? Une autre technique a fait ses preuves: priver les envahisseurs de lumière, jusqu’à leur dépérissement. Couvrir la superficie concernée d’une bâche de plastique opaque et épaisse surmontée de gros cailloux. Enterrer les bords pour la protéger du souffle du vent. Laisser l’installation en place une saison… Ce qui suppose de renoncer à toute culture dans ce laps de temps.
Moins radical, si le terrain est actuellement laissé à l’abandon: se contenter de passer la tondeuse ou la débroussailleuse, histoire de défricher les lieux. Mieux vaut une pelouse de mauvaises herbes que de tristes amas hirsutes.
SOLUTIONS CHIMIQUES
Sceptique? Je ne suis pas pour l’utilisation des désherbants, mais la pratique d’un ami me paraît judicieuse pour les cas désespérés: une semaine durant, il tente de diriger ses liserons vers les allées de graviers, les endroits les plus éloignées de ses cultures. Quand le résultat paraît concluant, pulvériser les extrémités d’un herbicide sélectif (style Tribel ou Tribut). On peut ainsi espérer épargner les plantes et/ou légumes voisins. Dans le même ordre d’idée, un bout de carton (costaud) peut être utile pour isoler les coupables. Attention toutefois d’attendre un jour sans vent pour oeuvrer.
Respectez les doses prescrites. Un surplus n’augmenterait pas l’efficacité de la pulvérisation. Que du contraire; les feuilles brûleraient trop vite, sans laisser au produit le temps d’atteindre les rhizomes. Procédez de préférence quand le liseron est en fleurs, le produit n’en sera que plus actif. Veillez également à la température: en dessous de 18°C, peu de résultat est à espérer. Idem au-delà des 25°C. Pas de pluie dans les 6 à 24 heures selon le produit utilisé. Pas de précipitation non plus dans l’enlèvement des feuilles flétrissantes. Il va de soi que les restes seront tenus à distance respectable de tout tas de compost!
Non testé, cette fois, mais dans la même logique: planter quelques tuteurs dans les endroits les plus touchés. Les envahisseurs ne devraient pas tarder à les escalader, s’entortillant autour de ces nouveaux compagnons de jeux. Une application au pinceau sera dans ce cas privilégiée.
Découverte sur un forum de jardinage, une autre technique mérite le clin d’oeil: enfiler par dessus un gant totalement étanche (style caoutchouc, pour rosiers) une vieille chaussette imprégnée de produit et promener ses mains aux endroits concernés. Attention aux gouttes sur les plantations voisines!
Vu sur le web:
– Traitement à la chaux-vive
– Collecte de boîtes de conserve (si! si!)