Au jardin des 4 saisons
Tes souches d’arbre, tu exploiteras.
Méchante tempête, vendredi soir. Volets qui claquent, arbres qui craquent. Ouf, pas de (gros) dégâts dans le bois, pour une fois. Reste que lorsqu’un peuplier tombe sans emporter ses racines, on se retrouve – après passage de la tronçonneuse – avec une belle souche. Le plus souvent indésirable… ou indésirée.
Deux méthodes:
Dans tes parterres, les cendres loin du fumier tu maintiendras
Répandre les restes des feux de bois dans les parterres? L’astuce est connue. Riches en potasse et phosphore, les cendres allègent les terres les plus lourdes et constituent l’amendement par excellence. Passons sur l’esthétique. En fin d’hiver, un jardin grisonnant de toutes parts n’incite pas forcément à la balade, mais soit!
Moins évidente par contre est la contre-indication d’y ajouter en même temps du fumier. La réaction chimique provoquée susciterait une importante perte d’ammoniaque, un élément nutritif indispensable pour les plantes.
Evitez tout autant les massifs de terre de bruyère (camélia, hortensia…) à cause de la présence de calcium.
Les violettes, contre la toux tu infuseras
Proches des pensées, les violettes font merveille dans les parterres en cette saison. Avec un petit faible pour les couleurs bleutées, qui réveillent le blanc des perce-neige. Une seule réserve: comme pour les tulipes et autres fleurs à bulbes, préférez l’effet de masse aux sujets isolés. Scrupuleusement plantées à distance réglementaire, elles perderaient le côté sauvage qui leur sied si bien.
Difficile d’arpenter les allées du jardin avec Luc Noël sans l’assaillir de questions. Au détour d’un parterre, une constatation fuse: les crocus ne se plaisent guère ici. Verdict du spécialiste: la terre est trop lourde, pas suffisamment drainée. Pourquoi ne pas ajouter du sable du Rhin lors de la plantation des bulbes? Merci qui? Merci Luc!
Lire aussi:
– Le crocus, de a à z
– Plantation des oignons à fleurs
– Forcer les bulbes pour un printemps hâtif
Luc Noël à la maison, coulisses d’un tournage
A l’abri des intempéries, tes balconnières tu réaliseras.
Ah, la Belgique… Son soleil. Ses températures estivales. Son vent délicat venu rafraîchir nos frimousses… Charmant climat que le nôtre, non?
Allez. A défaut d’être chanceux, soyons pragmatiques. Fini de postposer les projets de jardinage à la moindre averse. Dénichez une bâche, suffisamment grande. Dépliez-la sur le sol de la véranda, de la cuisine ou de toute autre pièce carrelée située à proximité de l’extérieur. Installez-y vos fleurs, pots, terreau, sceau de trempage et autres accessoires nécessaires à la mission du jour.
Les nouvelles locataires installées dans leurs balconnières, vous n’aurez plus qu’à replier la bâche et aller la secouer à l’extérieur. Sans devoir vous lancer dans un nettoyage sans fin.
Le voici donc passé, le tant attendu 25 novembre! Jour miracle où, si l’on en croit le dicton, vos plantations prendront racine d’un simple coup de baguette magique. Prudence, quand même. D’ailleurs, faut-il vraiment planter à la Sainte-Catherine?
Pour ton compost, certaines feuilles mortes tu éviteras.
Si toutes les feuilles sont à ramasser dans le jardin, toutes ne sont pas à recycler. Outre celles des arbres fruitiers (porteuses de maladies cryptogamiques), d’autres sont également à tenir éloignées du tas de compost. Ainsi en est-il des feuilles du platane qui, plus coriaces, mettront des années à se décomposer. Idem pour le laurier-cerise ou le troène. A éviter, enfin, celles contenant du tanin, comme le noyer.
Lire aussi:
– L’ABC du compostage
– Liste alphabétique des matières compostables
Le tri parmi ta récolte tu effectueras.
J’a-do-re les châtaignes! Un seul couac: leurs habitants indésirables. Les souvenirs d’enfance ne sont jamais loin. Ceux de petits vers surgis des écorces me hantent encore actuellement. Jusqu’au pire des scénarios: les voir s’agiter au coeur de la châtaigne, après une première bouchée avalée (intacte, celle-là).
Bref, à cette saison, les malotrus ont déjà bien eu le temps de s’installer, voire de se balader de l’une à l’autre de leurs victimes dans le panier de récolte. Une astuce pour trier le bon grain de l’ivraie: faire tremper les châtaignes durant une journée dans de l’eau additionnée de sel. Compter environ 100g de sel par litre d’eau. Vous verrez alors les véreux remonter à la surface tandis que sous l’effet de l’eau salée, les vers sortiront. On laissera ensuite les châtaignes s’égoutter pour les ranger au sec une fois bien sèches. Avant de les ressortir pour la dinde de Noël!
Pour combler tes grands pots, la frigolite tu exploiteras.
Rendons à César ce qui lui appartient. Et ici, en l’occurrence, à Luc Noël. Ah, les emblématiques « Bonjour Marc… Bonjour Luc » du dimanche après-midi sur la RTBF! Je ne suis pas une mordue de télévision, mais il est des personnalités sympatiques, et notre Luc national en fait assurément partie.
Lequel suggérait, cet été, d’utiliser la frigolite pour remplacer une partie de la terre lors d’un rempotage en grand pot. Comme dans l’enfance, lorsqu’on s’amusait à la briser en de minuscules confettis, bruit à l’appui? Pas tout à fait. On se contentera ici de la découper en d’anarchiques morceaux répartis au fond du pot. Avantage indéniable: sa légèreté. Opter pour un grand pot ne devrait ainsi plus être synonyme de plante installée à vie au même endroit. Merci qui? Merci Luc!
Lire aussi:
– Au jardin cette semaine, la chronique de Luc Noël sur lalibre.be
Ta pelouse, des feuilles mortes tu protégeras.
Certes, les couleurs de ce tapis châtoyant sont avenantes. Mais prudence: en entretenant l’humidité et en se décomposant, les feuilles mortes contribuent à faire pourrir le gazon. Un truc: ne rangez pas trop tôt la tondeuse au garage. Un passage au niveau de coupe le plus haut, un bac bien accroché et zou, voilà la couleur verte de retour.
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