Pas très écologique, je l’avoue. Mais notre petit coin de campagne a pris des airs de Bouge et ses grands feux, samedi. On ne parle définitivement plus du sapin abattu il y a quelques semaines. Impossible d’aller porter ses branchages à la décharge, nous ne possédons pas de remorque. Ils étaient donc entassés dans un coin du jardin, formant un monticule de près de 2 mètres. Pas question de le brûler par la sécheresse du mois d’avril, trop dangereux. Début mai a vu le retour de la pluie, mais c’était sans compter sur l’orientation du vent. Pyromanes peut-être, mais respectueux des voisins quand même, nous tentons d’être.
Conrad s’est envolé
Triste journée… Plus de canard sur notre pelouse, ce matin. Un grand vide. Dans ma tête, les hypothèses se bousculent. Aurait-il migré à l’abri de la pluie (un comble, pour un palmipède!), dans le garage? Personne! Sa route aurait-elle croisé celle d’un prédateur? Ouf, pas de plumes dans un rayon de cinquante mètres.
Je devrais donc me réjouir, un canard, tout Conrad qu’il se prénomme, n’est pas sur cette terre pour croupir entre les brins d’herbe. Mais il était attachant, le coquin. Et, les jours passants, on en venait à se demander s’il avait un jour volé, tant sa croupe paraissait dodue. Un voisin parti en vacances nous l’aurait-il délicatement laissé en pension avant de venir le rechercher à son retour? Le mystère restera entier. Il boîtait encore tant hier, quel miracle lui a ainsi donné la force de se réenvoler?
Longue vie à toi, le canard. On t’attend avec des vers de terre dès que tu le souhaites! Et foi d’humain, nous ne t’aurions jamais goûté en terrine!
– Sous tous les angles (galerie photos)
Un temps de Conrad
Le Belge n’est jamais content, c’est bien connu. Ce matin, la navetteuse que je suis supportait la conversation criarde de ses voisines de banquette, mécontentes du retour de la grisaille. N’était-ce pas les mêmes qui, quelques jours plus tôt, s’en prenaient à l’absence d’air conditionné sur leur lieu de travail?
N’empêche, moi, je respire. Quel luxe d’avoir laissé l’arrosoir s’éloigner, emporté par une violente bourrasque. Et surtout, notre petit camarade à plumes (vous savez, Conrad le canard) ne doit plus batailler pour rejoindre son coin d’ombre: à lui la pelouse humide, les vers de terre frétillants, les gouttelettes qui perlent sur le plumage. Il en bondirait presque.
Hier soir d’ailleurs, c’était conseil de famille à la maison. C’est que nous nous sommes habitués à la présence de ce canard de moins en moins sauvage. A l’ordre du jour: une éventuelle adoption… votée à l’unanimité des voix. Etonné, quand même, le Conrad, quand nous avons débarqué à passé 23 heures pour lui annoncer la nouvelle!
Lire aussi:
– Record de sécheresse battu en avril, le blog de Marc Vandiepenbeeck, climatologue de l’IRM
Des nouvelles de Conrad
Comme prévu, nous avons appelé le vétérinaire samedi matin, pour tenter de soulager Conrad-le-canard-échoué-dans-le-jardin. Pas de chance, il n’est pas de garde. Nous voilà redirigés vers un confrère. Au demeurant très sympathique, son épouse nous glisse quand même au téléphone que son mari est « très occupé » et que s’il ne « s’agit pas d’un canard domestique… », il ne peut se déplacer. Nous sommes par contre « les bienvenus » chez eux. Mais bon…
Voilà qui est de bonne guerre. Impossible de lui en vouloir, à la petite dame. Conrad partage donc toujours son coin de jardin avec le chat Pilou. Nourri au pain sec (bébé Gaspard a bien voulu céder sa moitié de pistolet), et rafraîchi au tuyau d’arrosage. Quasi un quatre étoiles, il a presque l’air de nous adopter. La suite demain!
Un hôte insolite
Vendredi soir, retour du boulot. Un curieux visiteur nous attend dans le jardin: Conrad le canard. Blessé à la patte, il semble incapable de se réenvoler.
Au réveil, samedi matin, Conrad est toujours là. Certes pas en pleine forme, mais pas non plus trop dérangé par notre présence. Dès que mon homme émergera, nous appellerons le vétérinaire.
Transport exceptionnel de bambous
Aussi volontaire que soit notre voiture, impossible d’y embarquer quatre bambous frôlant les 2 mètres, siège auto sur la banquette arrière en prime. Après un séjour forcé d’une semaine à la pépinière, le temps était venu d’aller chercher notre futur écran de verdure. Coup de fil à mammy Poupousse. Chic, elle accepte de nous prêter son char d’assaut pour le transport. N’empêche, une fois sur place, le doute s’insinue. Renforcé par la vision d’un amas tentaculaire de Phyllostachys aurea s’approchant cahin-caha sur un chariot de fortune. Et cette question: « Vous avez une remorque, au moins? ». Le temps de bénir l’inventeur du rouleau cellophane et voilà les quatre protégés entassés tant bien que mal. J’ai une faiblesse pour les voitures transformées en pépinière ambulante!
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Engrais, toutes
Remisés au garage depuis l’automne, les sacs d’engrais ont quand même été un peu long à trouver, perdus entre les vélos, la vieille baignoire, les panneaux en MDF pour le bureau, la tondeuse… Mais voilà, l’heure est venue de donner un coup de fouet à Dame Nature. Une paire de gant, un bon arrosage la veille au soir (pour une meilleure absorption de l’engrais dans le sol) et c’est parti pour les roses, les clématites et le bambou en pot. J’en profite d’ailleurs pour ajouter un peu de terre au pied de deux rosiers grimpants plantés l’an dernier, dont les racines menacent de percer au jour.