Catégorie : A livre ouVert

Noël approche doucement. Une belle fête certes, mais aussi un casse-tête côté cadeaux, non? L’hiver est propice aux projets d’aménagement du jardin et un petit livre se glisse aisément sous le sapin…

Quel bassin pour votre jardin? Circulaire ou rectangulaire? Naturel ou japonisant? Où l’installer? Le soleil est nécessaire à la croissance de la végétation, mais un ensoleillement excessif serait nuisible aux poissons. Quel système d’étanchéité adopter? Quelles plantes choisir? Comment entretenir tout ce petit monde?

Illustré de belles photos, le guide n’entend pas se substituer à un entrepreneur de jardin, mais vous aidera à choisir et réussir votre bassin en toute connaissance de cause. Pas besoin d’un grand espace, d’ailleurs. Terrasses, patios, voire balcons peuvent accueillir la plus lilliputienne des réalisations. Le tout sera alors d’opter pour des plantes aquatiques de taille adaptée: nénuphars nains, prêles miniatures ou encore petites fougères d’eau.

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Le merle noir colonise nos jardins? Pas de hasard: c’est l’un des rares oiseaux à se contenter de vers de terre. Eux seuls résistent aux pesticides dont sont abreuvées nos pelouses modernes. Ajoutez quelques bambous exotiques, une haie de thuyas plantés au garde-à-vous et voici l’homme rassuré dans son environnement certes sous contrôle, mais tant éloigné de Dame Nature.

Sans prétendre sauver le monde, Marc Fasol, naturaliste averti, livre les clés pour cultiver un jardin oiseaux admis. Un thème d’actualité en 2010, décrétée « Année de la biodiversité » par l’Organisation des Nations Unies.

Planter une haie champêtre ou un pré fleuri, adopter un coin d’herbes folles en ville, creuser une mare… Et laisser faire la nature. A trop miser sur les mangeoires, on en oublierait que les oiseaux sont les meilleurs « insecticides ». La logique est implacable: plus il y aura de fleurs sauvages au jardin, plus il y aura d’insectes, plus il y aura d’oiseaux. Et voici que surgit la bergeronnette grise pour nous débarrasser des mouchettes et des moustiques.

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« Laissez tomber les bêches et les râteaux, saisissez-vous des perceuses et des agrafeuses. » L’invitation émane du botaniste Patrick Blanc, inventeur du Mur Végétal, un concept qui fait pousser les plantes sur des parois verticales.

Le temps est venu de coloniser les murs, enchaîne l’auteur, Noémie Vialard. Mur de feuillages, gourmand, antimoustiques, aromatique, de senteurs… Une vingtaine de compositions de jardins à la verticale sont ici détaillées. Illustrations, choix des plantes, emplacement, plantation, entretien à la clé.

La perspective vous effraie? Optez pour la plus classique plantation en pleine terre. Paravent de jasmin d’hiver pour cacher un coin disgrâcieux (compost…), colonne parfumée pour masquer un poteau, mur de cueillette sur lequel les légumes seront faciles à récolter…  Un must que cet ouvrage très concret.

« Jardinons à la verticale », Noémie Vialard, Fleurus Editions, 144 pages, 22,50 euros.

 

Morceau choisi:

GOUTTIERE HABILLEE D’UNE CLEMATITE:

Plantes:

– 1 clématite viticella. Au choix: ‘Alba Luxurians’ (clochettes blanches, avec des pointes vertes), ‘Ernest Markham’ (rouge velouté), ‘Etoile Violette’ (violet-pourpre à coeur ivoire), ‘Madame Julia Correvon’ (rouge vif), ‘Minuet’ (ivoire, liseré de mauve), ‘Purpurea Plena Elegans’ (pourpre, très double), ‘Venosa Violacea’ (blanc veiné de violet-pourpre), ‘Ville de Lyon’ (carmin, bordure pourpre).

– 1 géranium vivace ‘Rozanne’ (à planter à l’avant de la clématite)

 

Matériel:

– Cache-gouttière avec treillage (visserie fournie) ou ensemble de 2 tuteurs qui se clipsent

– Compost

– Graviers (à disposer au fond du trou de la clématite)

 

Réalisation: 1 heure

Entretien:

– Guidez la clématite vers le support, régulièrement, au départ. Ensuite, elle va se débrouiller seule.

– Taillez la clématite, chaque année, en mars, à 30 cm du sol.

– A l’entrée de l’hiver, lorsque le feuillage du géranium est tout rouillé, rabattez-le.

– Apportez, chaque printemps, un bon paillis de compost.

 

 

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Biodiversité. Tel est le secret du jardinier bio. Lequel, sur son balcon, mariera dans un délicieux désordre de pots plantes grimpantes, arbustes, fruits et légumes.

A consommer sans modération, les herbes aromatiques tiendront à distance les éventuels parasites. Asters, capucines, soucis et autres fleurs riches en pollen attireront insectes et papillons. Côté astuces, arrosez tout ce petit monde avec l’eau de cuisson (refroidie!) des oeufs durs, chargée d’éléments minéraux.

Ingénieur agronome, l’auteur a sélectionné une soixantaine de plantes particulièrement adaptées à la culture en pots. Fleurs saisonnières (bidens, lobélia, souci, verveine…), mais aussi vivaces (aster, fougère, hosta, népéta…) et bulbeuses (narcisse, crocus), arbustes (céanothe, oranger du Mexique…) et plantes grimpantes (clématite, chèvrefeuille), voire légumes (épinard, mâche, pâtisson…), aromatiques et fruits (fraisier, cassissier…) vous permettront de constituer un mini-jardin à portée de main.

Emplacement, astuces de plantation, besoins en arrosage, associations… n’auront plus de secret. Loin de tout engrais ou pesticides chimiques.

« Mon petit balcon bio », Valérie Garnaud, Fleurus éditions, 112 pages, 15 euros.

Morceau choisi:

« Les terreaux classiques du commerce proposés pour les plantes de balcon, de type terreau à géraniums ou autres, sont essentiellement constitués de tourbe, une ressource très faiblement renouvelable. Aussi sont-ils à bannir au balcon « bio ».

On trouve désormais, de plus en plus facilement, des terreaux portant le label « bio », dans lesquels la tourbe est remplacée par un substitut, par exemple des fibres de coco ou des fibres de bois. (…) Vous pouvez les adopter pour la culture en pot, utilisés tels quels, ou aditionnés par exemple de sable grossier pour les plantes qui demandent un excellent drainage.

Si vous avez un jardin, vous pourrez facilement préparer vos propres mélanges de culture. En règle générale, une formule « standard » associe une moitié de terre de jardin, un quart de compost (compost de jardin ou compost algo-forestier, ou encore terreau de feuilles) et un quart de sable grossier. »

Jardiner à petit prix

Dans la série des lectures de rentrée (petit clin d’oeil à tous les parents et enseignants en ce 1er septembre), « Mon jardin ne me coûte plus un radis » s’effeuille selon l’humeur.

Le temps vous manque pour récolter les graines, semer, voire bouturer quelque arbuste déniché chez des amis? Achetez malin. Pour le même prix, une plante fleurira deux semaines à peine tandis que sa voisine de jardinerie égaiera une bonne partie de l’été.

Fertilisez maison. Macérées dans de l’eau de pluie, les feuilles de consoude fournissent un excellent engrais liquide pour les tomates, les courges ou les fruits. En purin, les orties favorisent la croissance des légumes.

Préparez vos propres insecticides. Pulvérisée, la menthe en tisane repousse les insectes, notamment les pucerons.

Et si votre tuyau d’arrosage fuit, ajoutez quelques trous pour le transformer en goutte-à-goutte!

Un ouvrage bourré d’astuces et assurément humoristique.

« Mon jardin ne me coûte plus un radis », Annie Lagueyrie-Kraps, Fleurus éditions, 136 pages, 14,90 euros.

Il flotte dans l’air un petit air de rentrée. En douceur, le transat se replie, la binette et le sécateur s’imposent pour une remise en forme des massifs. Pas de ces grands nettoyages qui dérangent les habitants du jardin. Juste un coup de frais pour que le jardin garde toute sa fraîcheur en cette fin d’été. Les jours raccourcissent, lentement mais inexorablement. Fini d’arracher quelques indésirables à 21 heures… Le noir guette. Les (longues) soirées d’hiver se profilent. Profitons-en pour partager quelques livres découverts cet été. En ouvrant le bal sur les caprices climatiques, un thème bien d’actualité avec les violentes pluies subies ces derniers temps.

 

Quel jardinier n’a jamais été piégé par une averse de grêle, un orage violent, un coup de gel imprévus? Auteur des rubriques jardin et météo du magazine « Rustica », Alain Delavie nous invite à anticiper les péripéties du temps, pour limiter les dégâts au jardin.

Pourquoi subir les périodes de séchesse? En paillant ses légumes, en achetant des plantes peu exigeantes en eau telles que pavot, euphorbe ou pérovskia, le jardinier se donne toutes les chances de réussite. Avis de tempête? Plantés en rang serré, charmille, noisetiers ou tamaris créeront un écran protecteur; euphorbes et gauras plieront sans se rompre. A éviter, par contre, les delphiniums et lupins aux (trop) longues et rigides hampes florales.

Un jardinier averti en vaut deux…

« Se jouer des caprices de la météo », Alain Delavie, Rustica éditions, 112 pages, 15 euros.

Maraîcher bio en Touraine, Xavier Mathias invite à planter autrement et gourmand, à cultiver insolite. Oublié le temps du potager utilitaire destiné à nourrir la petite famille. Diversifier les variétés devient un jeu. Bettes à cardes, bourrache et amarantes assurent la couleur. Cardons et capucines grimpées sur tuteur créent le relief tandis que la bourrache attire les abeilles.

Pour chaque légume, une anecdote – saviez-vous que l’épinard cher à Popeye débarqua en France sous l’impulsion de Catherine de Médicis? Qu’Aristophane, Pline ou Horace mentionnaient déjà les chicorées scaroles et les chicorées sauvages? Que les concombres sont cités à trois reprises dans la Bible?

Un beau livre richement illustré à installer dans sa bibliothèque? Certes, mais pas seulement. L’aspect pratique n’y a pas été négligé. L’auteur, « autodidacte du potager » comme il aime se définir, épingle pour chaque légume les variétés remarquables, l’exposition, la date de semis et/ou de plantation, le temps de germination, le nombre de jours avant la récolte et la quantité nécessaire pour une famille de quatre personnes.

Sans oublier les suggestions de recettes du chef Bernard Charret. Entre cardons à l’huile de pépins de courge et nems de légumes au chou bleu.

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