Le merle noir colonise nos jardins? Pas de hasard: c’est l’un des rares oiseaux à se contenter de vers de terre. Eux seuls résistent aux pesticides dont sont abreuvées nos pelouses modernes. Ajoutez quelques bambous exotiques, une haie de thuyas plantés au garde-à-vous et voici l’homme rassuré dans son environnement certes sous contrôle, mais tant éloigné de Dame Nature.
Sans prétendre sauver le monde, Marc Fasol, naturaliste averti, livre les clés pour cultiver un jardin oiseaux admis. Un thème d’actualité en 2010, décrétée « Année de la biodiversité » par l’Organisation des Nations Unies.
Planter une haie champêtre ou un pré fleuri, adopter un coin d’herbes folles en ville, creuser une mare… Et laisser faire la nature. A trop miser sur les mangeoires, on en oublierait que les oiseaux sont les meilleurs « insecticides ». La logique est implacable: plus il y aura de fleurs sauvages au jardin, plus il y aura d’insectes, plus il y aura d’oiseaux. Et voici que surgit la bergeronnette grise pour nous débarrasser des mouchettes et des moustiques.
« Le Jardin aux oiseaux – Une chance pour la biodiversité », Marc Fasol, Weyrich Edition, 160 pages (170 photos couleur), 14×23,5 cm, 20 euros.
Morceau choisi:
» (…) On peut toujours ralentir le rythme des tontes et créer un pré fleuri. Lotiers, marguerites et autres pissenlits n’ont rien de négligé. Ils se feront une joie de coloniser l’espace ainsi métamorphosé. Plus le sol est pauvre en éléments nutritifs, plus la diversité des plantes sera grande. Emporter donc impérativement le foin lors du fauchage ou de la tonte. Penser aussi à laisser des parcelles non fauchées. Eviter de s’acharner inutilement sur le massif de ronces ou même (eh oui!) d’orties qui garnit un coin délaissé du jardin. Une petite friche improvisée présente également un grand intérêt pour la faune. Car c’est dans les massifs de ronces que la fauvette grisette et le bruant jaune installent leur nid. La rousserolle verderolle fait de même dans les boules d’orties. Les orties mal aimées sont le siège de reproduction de quantité de papillons qui y déposent leurs oeufs. Les chenilles qui s’y développent deviennent à leur tour le mets favori de quantité d’oiseaux. »
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En tout cas, pour avoir tester le fait de laisser des orties dans un coin du jardin depuis 2 ans, je n’ai jamais vu autant de papillons que ces deux dernières années, quant aux pesticides cela fait déjà un bail qu’ils sont bannis du jardin.
Pour ce qui est de la pièce d’eau, cela attire une faune incroyable : libellules, salamandres, grenouilles, crapauds, hérons, … et j’ai même eu le bonheur de voir un martin-pêcheur cette année !!
Bon w-e
un livre qui doit être passionnant…je note son titre. Merci Fanfan