Mon hellébore ne fleurit pas…

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Blanc perce-neige. Jaune jonquille. Rose cyclamen coum. Morne saison, l’hiver? Quelques plantations judicieuses et bye bye grisaille. Champion toutes catégories, l’hellébore fleurit de janvier à fin mars, offrant des couleurs aussi variées que noir ardoise, vieux rose, abricot, blanc tacheté ou veiné de parme…

Au jardin, la belle n’exige quasiment aucun soin. On n’oubliera juste pas, en fin d’hiver, de raser le vieux feuillage pour laisser place à de belles jeunes pousses. Une période de gel? Ses longues tiges se courbent pour mieux dresser la tête dès le redoux. Et s’il lui arrive de se montrer capricieuse, refusant de fleurir, prenez patience. L’hellébore est lent à s’installer, ne donnant le meilleur de lui-même qu’après plusieurs saisons. Il déteste par ailleurs être déplacé. Mieux vaut lui offrir la bonne exposition dès l’adoption: ensoleillée l’hiver, légèrement ombragée l’été. En évitant toute humidité stagnante. Car là réside son seul ennemi, synonyme de taches noires sur les feuilles et de pourriture du collet.

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En 2016, je jardine bio!

potager bio,bonnes associations,éviter pesticides et engrais chimiques,associer fleurs et légumes,plantes compagnes« A quoi bon une belle maison, si vous n’avez pas une planète viable où la mettre », soulignait le philosophe américain Henry David Thoreau au XIXe siècle.

Et si 2016 laissait invendus les rayons des désherbants et engrais chimiques, source de pollution du sol? Au potager notamment, dont les plans peuvent être dessinés dès à présent. Viser l’objectif « zéro pesticide » suppose alors créer de bons rapports de voisinage. Apprendre à associer les plantes permettra de profiter d’interactions naturelles. Lesquelles éloigneront les ravageurs, protégeront les cultures des maladies et attireront les pollinisateurs.

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Oiseaux: sortez les couverts

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Extraites du très concret Almanach bio du jardinier (certes 2010, mais j’y picore encore souvent avec régal, ne faisant guère la joie des libraires…), ces quelques lignes dédiées aux oiseaux. Ils me touchent particulièrement, ces derniers jours, combattant avec courage les interminables rafales de vent.

« Tous les volatiles n’ont pas les mêmes besoins. Le rouge-gorge, l’accenteur mouchet, le merle, la grive, le roitelet ou le grimpereau, entre autres, appartiennent à la famille des frugivores et se nourrissent essentiellement de baies et de fruits.

Les drupes du houx et du gui (toxiques pour l’homme), mais aussi les cynorhodons émis par certains rosiers constituent, pour eux, des mets de choix.

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Février au jardin

photo-33.jpgUne jolie fleur a bousculé notre jardin secret en mai dernier, justifiant la (longue) pause de ce blog. Quelque 72 cm, de grands yeux bleus, une cascade de cheveux désordonnés et six petites dents de pur bonheur que notre Léonore.

Les nuits sont encore chahutées. Les moments au jardin inexistants. Mais l’envie de partager une passion nommée jardinage démange. Entre deux câlins, deux disputes (eh oui, les grands frères veillent à rappeler leur présence) et autant d’heures légèrement survoltées, tenterait-on de se réinstaller devant l’ordinateur? 

Reçus récemment de la Pépinière de la Thyle – connue pour ses hydrangeas et hellébores -, les travaux de saison sonnent le réveil du jardinier.

« Sur hydrangea paniculata:

Sur la majorité des variétés, vous pouvez tailler les 2/3 des branches qui ont fleuri et sur 1 œil, les branches fines dont le diamètre ne dépasse pas un crayon. Attention, ne taillez rien ou alors juste les fleurs fanées sur Paniculata Dharuma, Prim White, Early Sensation, Wim Red, Preacox, White Moth. En effet, ces paniculata précoces fleurissent aussi sur le bois de l’année précédente. Les rabattre reviendrait à enlever une partie des fleurs avant qu’elles ne puissent s’épanouir.

Sur hydrangea arborescens: 

Dès à présent et jusqu’à la mi-mars, vous pouvez rabattre entre 1/2 et 2/3 de la plante.


Sur hydrangea macrophylla
 et serrata:

Attendre encore jusqu’à la fin mars, vous pourrez retirer les fleurs fanées.


hellébore orientalis doubleSur hellébores:

Vous pouvez dès à présent retirer les feuilles qui gênent la visibilité sur les hampes florales.

N’hésitez pas à couper quelques fleurs et les faire flotter dans un vase plat ou un saladier… Vous en profiterez au maximum. »

  

Tes ancolies tu multiplieras

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L’ancolie a cette réputation d’être une belle vagabonde, se ressemant en douceur où bon lui semble. Sauf qu’en terrain argileux, les semis sont parcimonieux, voire inexistants.

L’astuce, glanée lors d’une foire de jardin, provient de La Fougeraie, pépinière écologique de fougères et de plantes d’ombre: « Epandez une bonne couche de terreau ou de compost maison autour de vos pieds d’ancolies ».

Les semences devraient ainsi bien plus facilement s’y installer… Un conseil de saison, non?

Limaces: ces plantes à éviter

Voilà que Fanfan revient avec ses limaces. On était plutôt du genre relations de bon voisinage, jusqu’ici. Réputés mets de prédilection des gastéropodes, les hostas avaient été bannis du jardin. Comme les delphiniums, dont les jeunes tiges prometteuses étaient systématiquement décapitées.

Sauf que cette année, on soupçonne un lâcher de limaces: 324 retraits du permis de conduire en une semaine. Et une constante invasion la nuit tombée auprès de certaines plantes.

Alors certes, on récolte ferme et on joue les grandes transhumances, mais la résolution est aussi prise de revoir les plantations. Car, sagesse du jardinier, Dame Nature est reine. Et les granulés au ferramol resteront dans les carrés de potager en cette saison avancée (oui, j’avoue, au printemps dernier, ils avaient à très faible dose migré auprès de jeunes pousses réputées fragiles).

 

A éviter, donc, en terre argileuse (ou à adopter en pot et à surveiller):

– hostas (deux « exceptions »: les halcyons, bleutés, ainsi que ceux à grandes feuilles très gauffrées)

– dahlias

liatris spicata (pas une seule fleur en trois ans…)

delphiniums  (idem… je pense passer aux aconits)

– gypsophiles

– alliums (avec un acharnement particulier sur la tige pourtant solide du ‘Mont Blanc’

– certaines ancolies (cette merveille qu’est ‘Krystal’ n’a pas survécu)

– certains chrysanthèmes

– lis

 

Vous avez adopté d’autres attrape-limaces? Laissez un petit commentaire, la liste sera complétée.

 

Lire aussi:

Insectes nuisibles et ravageurs du potager et du jardin

Lutte biologique contre les limaces

Les limaces, indispensables à l’équilibre de la nature

Contrer les limaces? Des alternatives aux pesticides

Peut-être n’êtes-vous pas prêt à arroser vos jeunes plants et semis d’un purin de limaces en décomposition… Qu’importe, jardiner au naturel passe par d’autres petits gestes tout simples, que nous rappelle Natagora.

Ainsi, pour contrecarrer les envies gourmandes (et dévastatrices) de l’ennemi public n°1 nommé limace:

– Biner régulièrement pour ramener les œufs enfouis sous terre en surface, et ainsi les détruire

– Planter en bordure du potager des espèces moins sensibles comme l’ail ou l’oignon dont l’odeur forte masquera les autres légumes. Les variétés délicates (salades vertes, choux-fleurs) seront installées au milieu

– Adopter sans modération bourrache, menthe et thym, pour leur odeur répulsive

– Eviter de laisser traîner des plantes fanées ou pourries, qui les attirent… Sauf si vous soulevez régulièrement cet appat pour vous lancer à la chasse

– Répandre des cendres, des coquilles d’œufs, de la sciure ou des aiguilles de pin

 

Voir aussi:

D’autres astuces

– Vos astuces perso! N’hésitez pas à réagir et à partager vos bons plans via les « commentaires »

Le coup du bambou?

A tes bambous, le temps de se refaire une santé tu donneras.

Etais-je touchante ou… ridicule? Le chat Pilou avait manifestement un avis sur la question! Le fait est que la veille de ces mémorables trois semaines de gel, Fanfan était dans le noir, occupée à se battre avec du voile d’hivernage deux fois plus haut qu’elle pour protéger au mieux quatre bambous en pot.

Des grandes manoeuvres qui n’auront pas eu le succès escompté. Si le bambou le plus proche de la maison offre toujours de belles cannes vertes, les autres ont franchement grise mine. Oui je sais, ne pas désespérer. Et surtout attendre le mois de mai avant de saisir le sécateur et sombrer dans une rage dévastatrice! 

Alors, tentons d’appliquer ces quelques conseils prodigués par la charmante équipe de la pépinière Bambou du Bois, à Courcelles:

« Pour les bambous en pot, soyez attentif à l’arrosage, surtout en période de pousse.

Si la plante est à l’étroit dans son pot, changez de pot ou coupez la plante en deux et replantez dans deux pots distincts.

Sinon, surfacez un peu la terre et remettez un peu de nouveau terreau. Mettez de l’osmocote (engrais à diffusion lente sur 5 à 6 mois) et couvrez bien l’engrais d’une couche de terreau. Ou de tourbafum ».

Vers de terre: 1/2 + 1/2 = 2?

Ce n’est jamais de gaieté de coeur que l’on sectionne un ver de terre, mais la bêche a cette fâcheuse manie d’aller se planter exactement là où se baladent les lombrics…

J’avais, jusqu’ici, la maigre consolation de penser que ce geste maladroit n’ôtait pas la vie à ces occupants si précieux en terre argileuse. Raté! La lecture de « Lombricompost. Toutes les méthodes geste par geste » (*) remet les points sur les i:

« Mettons fin de suite à une légende: un ver coupé en deux n’est pas égal à deux mais bel et bien à un ver mort. En revanche, le ver peut régénérer la partie postérieure de son corps qui a été sectionnée. En effet, la grande capacité de régénération du ver est un mécanisme de défense pour la survie. »

C’est décidé, je privilégierai dorénavant binette et pelle transplantoir pour les travaux légers! 

 

(*) paru chez Rustica, nous reviendrons sur ce guide pratique.