Entre deux achats d’hellébores, intéressante discussion avec Thierry Delabroye, vendredi, par un froid de canard. Où il fut question de la pertinence des foires de jardin d’automne. Plus que « pertinence », il conviendrait d’écrire « survie ». Ces rendez-vous ont-ils un avenir à partir du moment où le respect des exposants envers les visiteurs laisse parfois à désirer?
Passons sur le prix élevé exigé à l’entrée. Ceci, rappelons-le, pour obtenir le droit de… dépenser de l’argent une fois les barrières Nadar franchies – lequel d’entre nous ne revient pas avec l’un ou l’autre coup de coeur, voire le coffre rempli. Soit, c’est la règle, elle qui permet de disposer en quelques heures d’un large éventail de pépiniéristes spécialisés sans devoir arpenter les routes.
Là où le non-respect envers les visiteurs fut évoqué par Thierry Delabroye, c’est en soulignant la légèreté avec laquelle certains exposants promettent la rusticité de leurs plantes. N’hésitant pas à vendre des fleurs qui n’ont quasiment aucune chance de passer l’hiver sous nos latitudes comme des merveilles certifiées vivaces. « Les deux hivers que nous venons de passer remettent les choses à leur place », affirme Thierry Delabroye. « Une vivace est une vivace. S’il faut commencer à multiplier les protections hivernales, c’est qu’elle n’a pas sa place sous notre climat. »
Et de pointer du doigt les vendeurs peu scrupuleux qui ne mettent pas en garde les jardiniers débutants. Remettant par là même le concept des foires de jardin automnales en question. L’acheteur déçu ne pense pas que son coup de coeur était voué à une mort précoce. Il évitera par contre dans le futur de planter durant l’automne, privilégiant le printemps et pensant ainsi donner plus de chances de reprise à ses achats. Sans plus de succès, d’ailleurs…
De fait, amis du Nord, avez-vous déjà réussi à garder un cosmos chocolat, un pennisetum rubrum ou un coreopsis ‘Ruby Red’ dans votre jardin? Toute respectueuse du climat qu’elle est, Fanfan a multiplié les échecs. Faisant une confiance aveugle aux pépiniéristes opinant du bonnet quand elle leur expliquait ses déconvenues et leur demandait, expressément: « Mais, êtes-vous certain qu’elle passera vraiment l’hiver? ».
Voilà une excellente réflexion n’empêche que…
Tout à fait d’accord! Je regrette de n’avoir pas noté dans un carnet toutes les pertes de plantes depuis mes débuts de jardinière. Ce serait sûrement édifiant. Maintenant je m’y connais un peu plus mais je parcours quand même les stands l’encyclopédie à la main pour vérifier la rusticité de ce que je ne connais pas et que je convoite. On n’attrape pas un pigeon deux fois! C’est dommage, à force d’abus, d’avoir créé un tel climat de suspicion.
C’est la raison pour laquelle je n’achète plus que chez des vrais spécialistes, sérieux et honnêtes … et comme j’en suis content ils me revoient chaque année !!!
effondrée par ce que je viens de lire … j’ai acheté un cosmos chocolat et un pennisetum rubrum dwarf à Beez l’automne dernier, en toute confiance effectivement ! J’ai pris soin de protéger le cosmos, il me reste à croiser les doigts … et à me méfier cette année.
Snif, tu retournes le couteau dans la plaie… Effectivement le cosmos chocolat acheté à Beez en automne n’est jamais revenu 🙁 Mais les foires d’automne, c’est surtout pour les rosiers, les arbustes et les arbres, non ?
pourtant les foires d’automnes sont idéales pour les rosiers et les arbustes…je dirais comme Xavier: choisir son pépinièriste et s’y tenir.au moins on sait où on tombe. cela dit, je suis d’accord avec toi: il y a des vendeurs qui racontent et vendent n’importe quoi.
Je ne prends pas souvent la parole, mais ton article me fait réagir Fanfan. Et je suis bien d’accord ! La chance que ces pépiniéristes vous retrouvent face à face est quasi-nulle, il sont donc d’autant plus hardis dans leurs propos… Personnellement, je tiens une liste de mes échecs et en général je n’achète plus jamais la plante si elle ne tient pas le coup dès la première plantation. J’ajouterai un point, le prix des plantes (mais hors propos par rapport à ton article, s’entend). Je suis d’accord que l’on paie un peu plus cher les plantes dans une foire car tout est à portée de main, et certaines raretés le méritent, mais par deux fois, j’ai acheté des conifères que je ne connaissais pas chez un spécialiste en la matière. Le sujet payé 21 EUR que je retrouve en tous points pareils à 8 EUR quelques semaines plus tard dans une jardinerie (et qui s’avère donc nettement moins rare que ce que l’on m’a laissé entendre) me laisse sans voix. On dira peut-être que l’un a été forcé, est plus fragile et l’autre est plus robuste car produit en plein air dans une réigon froide, ce qui explique son prix, etc, etc., n’empêche la différence est trop grande à mes yeux.
J’ai arpenté les foires pendant plusieurs saisons avec plaisir, mais cette année, je l’avais déjà décidé avant de te lire, j’arpenterai les pépinières…
Malheureusement tout cela est tellement vrai.
Rien ne vaut mieux que se documenter au préalable.
Et les coups de coeur alors… Pour ma part, en rentrant je me documente sur ces achats.
Il est bien rare que je les plantent à l’automne, ces plantes passent l’hiver dans la serre.
Elles rejoignent le jardin au printemps, bien souvent dans des pots qui seront enterrés et retirés l’automne suivant.
Certaines plantes sont vivaces mais pas dans nos contrées.
Il me semble que c’est là que les exposants devraient être plus explicites, en parlant de l’origine de ces petits trésors.
Nous aussi nous pourrions vivre en antarctique ou en jungle mais pas sans précautions.
Pour ce qui me concerne, je ne visite jamais les fêtes des plantes en automne. Je ne plante qu’au printemps en région parisienne.
Concernant toutes ces fêtes, je trouve les entrées chères. Mon rêve est d’aller à Courson mais le prix d’entrée est de 16 euros cette année.
La seule fête où je me rends d’année en année, c’est à la Roche-Guyon. La région est belle et le nombre d’ exposants suffisant.
Les pépiniéristes du nord de la France, Breuvart et Delabroye, semblent être des gens sérieux.