Tout spécialement pour Béa (de retour) de Caracas:
« Je comptais tailler ma glycine ce week-end, c’est donc trop tôt? ».
La réponse de Rosenn Le Page, extraite du très concret « Bien tailler tous les arbres et arbustes d’ornement », paru chez Rustica Editions:
« Les grimpantes ont, sans intervention, tendance à s’allonger et parallèlement à se dégarnir à la base. La taille permet d’éviter ce désagrément et d’obtenir des plantes plus florifères. (…) A quel moment? Après leur floraison pour les variétés qui fleurissent avant la mi-juin.
Le cas particulier de la glycine:
La glycine ne se taille pas à la plantation. Les deux premières années, avant l’apparition des fleurs ou des feuilles, raccourcissez d’environ la moitié de leur longueur les pousses de l’années (l’écorce est plus claire). Une fois bien établie, la glycine n’a pas besoin d’être taillée tous les ans. Quand la floraison décline ou quand la plante devient envahissante ou trop touffue, éliminez les branches en surnombre, en privilégiant celles qui sont grêles, blessées, sèches, qui se croisent… Raccourcissez la pousse de l’année (partie à l’écorce plus claire en extrémité de rameau) de moitié. Chaque ramification doit comporter au moins 4 à 5 bourgeons: on les voit facilement à cette époque, car ils sont gonflés. »
Une exception, toutefois:
« Lorsque l’on recommence à entretenir un jardin à l’abandon, la taille est salutaire surtout lorsque la végétation a tout envahi. (…) Les tailles sévères se font toujours en période de repos, de novembre à février, en dehors des périodes de grands froids ou de gel, même s’il s’agit d’arbustes qui fleurissent avant la mi-juin. (…) Par définition, on intervient lors d’une rénovation sur 2 à 3 années de suite, puis on peut reprendre un rythme normal de taille. »