Jardins de rêve: appel aux candidatures

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Les jolies choses tu partageras. 

Cet été, l’équipe de Jardins & loisirs (RTBF) visitera quarante beaux jardins qui constitueront les reportages « Jardin de rêve » proposés à partir de septembre 2007.

Si vous connaissez un de ces endroits privilégiés, n’hésitez pas à le faire partager en envoyant quelques photos à l’adresse suivante:

RTBF
Jardins & Loisirs
Boulevard Tirou, 37
6000 Charleroi

jardins&loisirs@rtbf.be

Limaces

dfb0bf14547dff13547bd555e3fb6401.jpgLes limaces à distance respectable de tes plantations tu maintiendras.

Vous ne m’avez pas manqué ces dernières semaines, dames limaces. Quelques gouttes de pluie et vous voilà pourtant de retour dans nos jardins. Voraces, en plus. En zakouskis: les feuilles d’ancolies. On enchaîne avec les coeurs de Marie. Auraient sans nul doute suivi les campanules sur un lit de benoîtes si je n’avais décidé de contrer vos funestes projets.

J’ai gardé de mon enfance le souvenir d’atroces granulés bleus anti-limaces (« attention, poison, ne pas toucher! »). Ils cernaient à l’époque les feuilles de salade de papa. Mon grand jeu consistait à suivre les traces gluantes laissées par les victimes, jusqu’à retrouver leur ultime demeure. Curieux jeu de piste.

Ont suivi les « Jolies Colonies de vacances », pas plus tard que l’an dernier. Une variante à pratiquer équipé(e) d’un petit pot et d’un couteau de cuisine (d’autres privilégieraient la pince à épiler). Courbée dans le jardin, je passais des quarts d’heure entiers à tenter d’amasser les gastéropodes gluants dans mon récipient de fortune. Avant de traverser la maison sous le nez de mon homme, lequel entamait invariablement l’air des « Jolies Colonies… » en me voyant me diriger vers la porte d’entrée… Avant de traverser la rue et de déposer mon insolite récolte dans un terrain en friche voisin.

Plus de transports de limaces depuis le déménagement et la naissance du petit, le temps fait défaut. En plus, où déposer les coquines si ce n’est à une autre extrémité du jardin, guère plus demandeuse? Allons-y donc pour quelques trucs de grand-mère, à expérimenter… avec modération dans certains cas.

 

– Enfoncer une soucoupe remplie de bière dans le sol. Fonctionne également avec un dessous de bouteille plastique, un port de yaourt ou de confiture. Un classique, mais attention aux hérissons.

– Cerner les victimes potentielles de cendres. Quelques variantes: la sciure de bois, les coquilles d’oeufs concassées, le marc de café

– Positionner le long des plantations des planches très légèrement surélevées. Un repère ombragé idéal pour les limaces dès que le soleil se pointe. Au jardinier d’aller les cueillir dans leur tanière le moment venu

– Vaporiser un mélange d’ail et d’eau une fois par semaine

– Adopter un crapaud, lequel raffolerait de ce genre d’encas

Reste enfin les granulés écologiques de poison, en vente dans les jardineries et à base de phosphate de fer (autorisé en agriculture bio)

00f56b27d53979d50c172a025b8fe40a.gifLire aussi:

La bordure anti-limaces, vue dans « Jardins & loisirs »

– Attention, pesticides

– Le grand voyage de Madame Limace (pour les petits)

L’Astuce jour – Fougères

 

Tes fougères dans un plus grand pot tu replanteras

 

22e2a8ed339cbb1202e32b7bb4e4b303.jpgA en coire mon homme, elle avait plus de 10 ans. Presque jalouse j’étais, elle qui l’avait attendu au retour de virées mémorables dont je n’avais pas encore la chance de faire partie. Elle? Une verte fougère digne de la Forêt de Soignes, qui avait pourtant débuté sa modeste vie dans le rayon d’une grande surface. Avant d’atterrir dans l’intérieur fonctionnel d’un kot montois.

 

Après une escale en terres strombeekoises, ladite fougère nous suivait, fin décembre 2005, dans les caisses du déménagement. Ou, plus exactement, nous précédait lors d’un convoi exceptionnel « plantes vertes » ayant transformé notre voiture en un insolite jardinet. Damned, la poussière du chantier chauffage central allait lui jeter un sort. Ou était-ce mon vil inconscient qui ne voulut pas la rempoter à temps, la privant du minimum vital de terre qu’elle était en droit d’exiger? Une jeune pousse a désormais pris sa place, migrant vers la chambre, mais je le sens, le coeur de mon homme n’y est plus…

Empotage et rempotage

 

A lire aussi:

Conseils de culture

Les fougères au jardin

Les différentes espèces

 

Préparer les grosses pluies

Pour affronter le gros grain, ton jardin tu soigneras.

Ainsi donc, on nous annonce de la pluie. Oserait-on écrire « enfin »? Après plus de 35 jours sans la moindre goutte, le jardin commençait à faire grise mine. Et mon dos à redouter les interminables séances d’arrosage. Prudence toutefois, la sécheresse a été telle que des averses violentes pourraient laisser des traces dans le jardin. Quelques tuyaux:

– Pensez à tuteurer les fleurs dépassant les 20 cm (delphiniums, campanules, gaillardes…), sous peine que les orages ne sapent leur base

– Binez les parterres afin d’aérer la croute formée par la sécheresse et ainsi permettre une meilleure absorption de l’eau.

– Sortez les tonneaux et autres bassines si vous souhaitez récupérer un maximum d’eau de pluie

– Si vous possédez une citerne alimentée par l’eau de vos corniches, otez-en les feuilles mortes afin d’éviter les bouchons

– Enfin, pensez à rentrer les coussins de jardin!!!  

Binage

Pour contrer la sécheresse, la binette du activeras.

c4a13eff5a088cccd3bcbce7638efcf3.gifLa fatigue de l’arrosoir commence à gagner Fanfan! Je ne compte plus les litres d’eau engloutis par les ancolies, benoîtes, véroniques, valérianes, pivoines, roses et autres fleurs-bonheur du jardin. Persévérance, tel est devenu mon maître-mot. J’avais bien tenté, mi-avril, de les laisser vivre leur vie, de donner à dame rosaie du matin les pleins pouvoirs… Rien n’y a fait, le jardin virait garrigue de fin d’été, lavande en moins. Pas joli joli.

C’est donc parti pour la ronde de l’arrosoir. Sortez les métronomes: parterres sud les jours pairs, parterres nord les impairs, véranda le matin (dangereux, suffit que le loupiot ait une petite faim et raté pour le coup de fraîcheur), plantes d’intérieur les samedis. Limite maniaque.

Mais arrosage après arrosage, le pied des ingrates vivaces se pare d’une croute de terre, impénétrable. Provoquant le ruissellement de l’eau vers d’autres cieux, tout à fait non demandeurs, ceux-là. Et commencer à arroser les graviers en contre-bas du parterre, moi, ça m’amuse pas. Alors, un tuyau: donnez un petit coup de binette en surface. L’eau continuera ainsi à pénétrer avec nettement plus de bonne volonté. Mais attention, contournez le pied des roses, ils n’aiment guère être effleurés.

A lire aussi:

Bien arroser ses plantes d’intérieur 

 

Taupes

Pour tes balconnières, les monticules de terre des taupes tu récupéreras.

Les jardineries nous certifient le terreau efficace « pour 100 jours ». Nous, on veut bien, mais avec la sécheresse actuelle, difficile de trouver substance plus rapidement assoiffée que du terreau. Spécialement en plein soleil. Et la terre de jardin n’est pas forcément facile à affiner pour l’instant.

Si l’on en profitait pour se réconcilier avec les galeries de nos amies les taupes? Même si ces dames ont élu domicile au beau milieu de la pelouse? Raison de plus: une balade avec la bêche et la brouette, histoire de récupérer le sommet de leurs monticules et le tour est joué. Assurant deux heureux: la personne chargée de tondre la pelouse, qui évitera ainsi des bosses et la lame qui peine au contact de la terre; et celle à la recherche d’une terre de bonne qualité pour planter les verveines et autres lobélias de ses balconnières.

Chèvrefeuille

621e3f39479fe669b33aa4ed437c570e.jpgQuand le chèvrefeuille tu palisseras, éviter de trop serrer les liens tu penseras.

 

Nous avions boycotté la taille post-floraison, l’automne dernier. Et ce printemps, pas trop envie de sacrifier les nouvelles pousses. Résultat, voilà le chèvrefeuille qui penche dangereusement vers la route. Dérangeant à partir du moment où il se trouve précisément à la sortie de la maison, là ou un minimum de visibilité serait bienvenue pour éviter un crash latéral…

Ce samedi, un gros piquet/tuteur a donc été planté pour tenter de rattraper la situation. Tout en veillant aux racines déjà bien implantées, les coups de maillet se sont succédé. Vint alors le moment de lui redonner un semblant de forme. Mais monsieur en avait décidé autrement, ça ne lui plaisait guère d’être ainsi replaqué contre le mur. Il faudra, je pense, plusieurs jours avant que les feuilles se remettent d’avoir ainsi été contrariées.

Une petite phrase de ma grand-mère ne me quittait pas tandis que je multipliais les points d’attache, elle qui aimait tant les rosiers palissants: « Laisse du mou dans tes liens, tu risquerais d’abîmer les ramifications ». La logique vaut également pour les glycines, les clématites, et toutes les grimpantes dont les branches sont susceptibles de s’élargir avec les années. Dans un autre genre, j’ai ainsi trouvé au jardin un fil de fer qui avait été littéralement « englouti » par une branche de sapin. Ce dernier avait les armes pour se défendre. N’en demandons pas tant à nos grimpantes!

Jardins ouverts

De beaux jardins, ce week-end tu rêveras

 

0ea4b89ef193086e1279eb1f2528724d.jpgL’asbl Jardins ouverts propose de partir à la découverte des parcs et jardins privés de Belgique. Soit quelque 220 lieux d’exception à découvrir visuellement d’un simple clic, au départ d’une carte de Belgique. Sauf que l’intitulé nous paraît bien pompeux et que l’on aurait aimé davantage de photos. Ainsi que des explications sur les espèces utilisées pour arriver à de tels résultats. 

Reste une consolation, par le biais des « Liens Jardins »: quelques belles suggestions d’excursion. Notamment au Parc de la Naïade à Péruwelz (Hainaut), ses visites guidées et ateliers nature; dans les Jardins en Pays de Liège; à la pépinière Le Try à Céroux (Brabant wallon) et ses arbustes à fleurs (pour les photos, par contre, on repassera!) ou encore Daniel Schmitz Roses, une pépinière de Malmedy spécialisée dans la culture des roses du temps passé et des roses anglaises.

Dahlias

23b707e529b406079c9dd3e07f423cb3.jpgLes tubercules de dahlias remisés au garage, de leur hivernage tu sortiras.

Entre la mi-avril et la mi-mai, en dehors de périodes de pluie abondantes, le temps est venu de penser à planter les dahlias. Fleurs volontaires s’il en est à condition de leur donner une exposition ensoleillée et à l’abri des grands vents, ils se caractérisent par la longueur de leur floraison, ne déméritant guère de tout l’été. 

On épandra donc du compost sur le sol avant de retourner la terre en profondeur avec une bêche. Un trou d’une dizaine de centimètres de profondeur, une protection efficace contre les limaces, le tour est joué!