« Mes rosiers sont envahis par les pucerons, mais je redoute l’usage de pulvérisations chimiques. Que faire? »
Isabelle
Outre le purin d’orties et une solution à base d’ail, « Les Joies du jardinage tout au long de l’année », paru chez Chantecler (*), apporte un éclairage plus large, et 100 pc bio, à la problématique des ravageurs au jardin. Extraits choisis:
« Conserver les plantes en bonne santé est la préoccupation essentielle de tout jardinier. (…) Beaucoup de ravageurs et de maladies apparaissent suite à des soins et une alimentation inappropriés qui affaiblissent les plantes et les sensibilisent aux attaques.
Jardiner dans le respect de la nature contribue à éviter ces problèmes. Il s’agit surtout:
* d’apporter les éléments nutritifs nécessaires, d’entretenir le sol et de choisir les emplacements de manière optimale, après une analyse du sol.
* d’observer les règles importantes de culture pour chaque sorte de plante comme: les périodes de plantation et de multiplication, les distances de plantation, le choix d’espèces résistantes, un apport suffisant en eau et enfin un assolement des fruits et légumes pas trop soutenu. L’association de différentes sortes de légumes en culture mixte peut prévenir les attaques des ravageurs.
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Il y a deux sortes d’insectes nuisibles. Les suceurs et les mordeurs. Au début d’une attaque, les insectes suceurs, comme les pucerons par exemple, se repèrent toujours sous les feuilles où se trouvent les nervures contenant la sève sucrée. Il est donc indispensable de vérifier le dessous des feuilles. Le développement de la plupart des ravageurs est fortement lié à la température. Chez les pucerons et les « mouches blanches » qui leur sont apparentées, le développement prend environ
11 semaines à 15° et seulement trois semaines à 30°. Cela explique leur prolifération souvent massive durant des périodes de chaleur subites.
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FAVORISER LES INSECTES UTILES
Favoriser la présence d’insectes utiles dans le jardin aide énormément à conserver les plantes en bonne santé. Dans les jardins, il faudrait pouvoir se limiter à collaborer avec les insectes utiles. La réussite d’un espace vital optimal y contribue, que cela soit un tas de brindilles pour le hérisson, de pierres pour le lézard ou un nichoir pour les oiseaux dévoreurs d’insectes. La destruction complète de tous les ravageurs de la serre et du jardin est une illusion. Même en traitant les plantes avec des produits toxiques, il y a assez d’animaux qui survivent pour poser un nouveau danger aux cultures après quelques jours. Tous les efforts doivent donc tendre vers la réussite d’un équilibre entre les insectes utiles et nuisibles à un niveau supportable pour les plantes.
INSECTES UTILES DE NOS REGIONS
Si les ravageurs, comme par exemple les pucerons, sont repérés dès le début de leur attaque, il reste à évaluer si leur développement doit être immédiatement endigué avec un insecticide pour plantes ou si les insectes utiles peuvent les tenir sous contrôle. A ce stade, il est souvent conseillé de retarder leur prolifération aussi longtemps que possible avec un insecticide doux pour plantes à base de savon, comme le Neudosan, jusqu’à ce qu’un nombre suffisant d’insectes utiles puissent se développer et qu’un équilibre entre les insectes utiles et les ravageurs puisse s’établir. On peut compter sur toute une armée d’exterminateurs de pucerons, chrysopes, syrphidae, coccinelles, cécidomyidés, ichneumons à pucerons et bien d’autres encore. Il faut seulement attendre leur aide d’un oeil vigilant et avec un peu de patience.
INSECTES UTILES A ACHETER
Il vaut la peine de réfléchir à l’aquisition d’insectes utiles, surtout pour la serre et le jardin d’hiver. Des conditions climatiques relativement constantes y règnent, ce dont ont besoin les divers insectes utiles pour pouvoir s’établir. Même pour les cultures de production, de nombreux insectes utiles sont utilisés pour lutter contre les ravageurs. L’efficacité de l’acarien prédateur Phyloseiulus contre les araignées rouges des concombres de serre et l’ichneumon Encarsia contre la mouche blanche des tomates de serre n’est plus à prouver. La punaise prédatrice Orius s’est avérée efficace contre les thrips des courges.
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FORTIFIANTS
Il est possible de fabriquer des fortifiants soi-même: un peu de bouillon de prêle des prés contre les maladies causées par les champignons, de l’extrait d’ortie à l’eau froide contre les pucerons, du bouillon de tanaisie contre divers insectes nuisibles, du petit-lait maigre et du silicate de soude contre de nombreuses mycoses. Le bouillon de savon noir contre les pucerons et les larves de papillons est bien connu. Il est fabriqué à partir de 300 g de savon noir, 500 ml d’alcool, 1 c. à. s. de chaux
et 1 c. à s. de sel dilué dans 10l d’eau tiède. »
(*) « Les Joies du jardinages tout au long de l’année » – Manuel pratique, par Hans Martin Schmidt, éditions Chantecler, 2004, 144 pp, format 19 x 24 cm.
Lire aussi:
– Les conseils du Jardin de Nanny
merci pour tous ces conseils pour les ôter je fais un mélange d’huile de cuisine et eau au pulvérisateur ou je les enlève au jet d’eau quand il y en a vraiment trop mais cette année ça va enfin pour le moment !!!!!!
Moi, j’utilise le bon vieux savon noir … et je les inspecte avec minutie au moins tous les deux jours sauf en ce moment car avec la pluie qui ne s’arrête plus même les pucerons sont à l’abri !!
Bonne soirée
Je pratique aussi le savon noir, mais j’ai lu aussi le bienfait de l’ail
Pour l’epilobe en épi, nays habite dans les Ardennes, et j’en ai photographié en descendant à Chevetogne.
Belle soirée et merci de ton com
bise
Chez moi les mésanges et insectes auxilliaires s’en occupent pour moi !!!
Chez moi, j’ai un sureau qui sert de réservoir à pucerons tôt au printemps et attire les coccinelles pour y pondre. La régulation se fait donc toute seule. Plus tard dans la saison, je laisse fleurir les aromatiques du potager: fenouil, ache des montagnes, menthe, etc qui attirent des syrphes et autres auxilliaires en masse. Entre temps, si un bouton de fleur est vraiment couvert de pucerons, mais c’est rare, je les enlève à la main. Et puis, on peut tolérer quelques pucerons au jardin, sans tout de suite dégainer le pschit qu’il soit bio ou non !
Je place le contenu de mes filtres à café au pied des rosiers et à la base des feuilles, cela les éloigne.