Un jardin fleuri en octobre: mission impossible?

Garder des couleurs au jardin pour contrer l’arrivée de l’automne: mission impossible? Assurément pas. Reste que Fanfan a ses petites exigences, éliminant sans scrupule deux vedettes de cet entre-deux-saisons: les annuelles style chrysanthèmes (pas le courage de recommencer les massifs d’année en année) et les asters (rejet aussi physique qu’incompréhensible, docteur Freud).

L’an dernier, la déprime guettait les parterres. Passé la mi-septembre, à l’exception de la roseraie, aucune fleur n’avait pris la relève. Au printemps 2007, le branle-bas-de-combat fut donc décrété: planter, planter et encore planter. En donnant priorité aux floraisons tardives, histoire de « combler les trous ». Jusqu’à nouvel ordre, le critère d’achat serait, outre la couleur et la hauteur, la longeur de floraison.

Ont ainsi débarqué dans le jardin:

– des verveines de Buenos Aires (mêlées aux lavandes, valérianes, catananches et sauges pour former un ensemble bleu-blanc-rouge)
– des gauras (côtoyant des géraniums Rozanne et des scabieuses pour un tableau bleu-blanc)
– de hautes sauges bleu clair (dans un parterre voisin, en harmonie avec les monardes blanches)
– des épervières orangées (assurant le relais des coréopsis jaunes et des croix de Malte rouge/orangé)
– des gaillardes (une merveille de bonne volonté en terrain sec)
– des linaires pourpres (un beau mauve faisant ressortir le jaune du parterre de roses) et des scabieuses « Chile Black »
– des cierges d’argent
– un lavatère
– des echinops ritro (chardon bleu, floraison en forme de boule azurée)
La plupart présentent la particularité d’une floraison jusqu’à la fin du mois d’octobre. Certaines d’ailleurs dès le mois de mai, un record.

J’oubliais un échec: les delphiniums, définitivement hostiles à la nature du sol (… ou à l’absence d’engrais et d’arrosage par temps sec, mea culpa). Et les véronique aussi, pourtant réputées de bonne volonté.