“Hellébores et autres fleurs d’hiver”

Pépiniériste français basé à Hantay, non loin de la frontière, Thierry Delabroye n’est pas inconnu du public arpentant les foires de jardin belges. Autodidacte à ses débuts, le voici à présent parmi les meilleurs hybrideurs européens.
Quand acheter ses hellébores? Quelles espèces pour l’ombre dense, la composition de bouquets, un talus ensoleillé? Comment contrer les rares maladies? Sont-elles capables de vivre en pot? Un guide concret et richement illustré pour vous convaincre d’adopter sans réserve ces stars de l’hiver.

Thierry Delabroye, éditions Ulmer, 96 pages, 14,95 euros

A ne pas manquer, dans le courant du mois de février, les portes ouvertes qu’il organise dans son coin de paradis. Mais nous y reviendrons.

MORCEAU CHOISI (pp.12-13):

« Conseils de plantation.

Les hellébores n’apprécient guère la chaleur ni les terrains trop secs. Ils préfèrent la mi-ombre, occasionnée par un mur (orientation nord ou est), par des arbres, des arbustes ou une haie. Plus l’ombre est épaisse, plus les floraisons s’amenuisent.

Dans les sols lourds et humides, la proximité d’un arbre favorise le drainage. Evitez toutefois ceux à grandes feuilles (marronniers, sycomore, etc.) qui s’égouttent longtemps après une pluie et entretiennent une forte humidité propice à la maladie des tâches noires. L’ombrage des pins, de l’érable du Japon, des chênes ou d’un pommier est idéal. Les hellébores apprécient beaucoup de pousser au pied des bambous.

Les cas particuliers.

– H. argutifolius ne craint pas la sécheresse estivale. Dans la moitié nord (de la France), on peut la cultiver en plein soleil.

– H. lividus est peu rustique aussi faut-il la cultiver au pied d’un mur orienté au sud ou à l’ouest.

– Les H. nigercors et H. x ericsmithii préfèrent une situation bien dégagée et aérée avec un sol drainant mais frais.

– Les H. foetidus peuvent pousser dans l’ombre épaisse des grands arbres.

– Les H. niger poussent mieux sur le côté nord d’une haie caduque. »