De vert, ta vie tu colorieras

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Sale journée au pays de Fanfan. Crachin du matin n’empêche pas le pèlerin. 5h30, debout là dedans! Bonjour rapide à Ponpon le canard. C’est un comble, me voilà sous la flotte, moi être humain en quête de soleil, tandis qu’il se prélasse au sec dans son cabanon. Nous avions bien pensé lui faire découvrir la vie de palmipède sauvage ce week-end, mais il nous paraissait encore si petit pour être laché dans la nature. Insolite: Ponpon se prélasse certes, mais immergé dans le plat à macaronis qui lui sert de réserve d’eau!

Un peu de paille fraîche (* merci voisin) et cap sur la gare. 7h10, une voix crachotte dans le micro. Le train double étage est supprimé. Comme un air de déjà vu, mauvaise humeur. SMS à mon homme, qui me rend le sourire: « C’est pour cela que bébé Gaspard hurle », me lance-t-il, « Fuk da sncb qy’l di ».

Ce soir, c’est décidé, je la joue pizza-télé. Sans déco design pour bobos en manque de campagne (voir photo), mais parmi les bouquets champêtres cueillis ce week-end. Rendez-vous demain pour les photos. Dans l’immédiat, je soigne ma mauvaise humeur.

 

* Radio tam tam a fonctionné dans le village. Vendredi soir, un voisin venu emprunter notre rouleau pour niveler sa pelouse a déposé ledit ballot de paille pour Ponpon: « Offert par la maison ». Willy le Purleux, nous le surnommons. Sa profession: videur de fosses sceptiques. Une crème de gentillesse, casquette toujours vissée sur la tête, moustache vagabonde et le verbe haut. Un pur bonheur de l’entendre aligner les mots dans son étrange patois.

 

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