Ah, les belles-mères…

fd31d77991fa56346ad1392e9a37c8a4.jpgLe résultat n’est pas joli-joli. De trois pressions sur son pulvérisateur, mammy Poupousse vient de déterrer la hache de guerre avec son gendre unique et préféré: mon homme!

Le combat est lancé depuis des années (j’exagère à peine): génération produits chimiques contre naturaliste convaincu. Forcément, ça coince. Car elle sait ce qu’elle veut, mammy Poupousse. La septantaine, un mari parti trop tôt. Vingt années de nuits solitaires, de voyages aux quatre coins du monde (« m’enfin, ces guides locaux qui vous conseillent de ne pas quitter vos hôtels, le soir… »), de soucis quotidiens réglés de main de maître, ça vous forge une personnalité. Mon homme aussi a son petit caractère. La trentaine, faut pas lui en compter. Pour elle, les Ecolos resteront à vie des barbus écervelés venus semer la bisbrouille avec leurs idées farfelues (fauchage tardif le long des routes…). Pour lui, l’écologie s’apparente à une discipline de vie. Ajoutons que nous occupons l’ancienne maison de ma grand-mère, qui fut aussi celle de l’enfance de mammy Poupousse. Le décors est planté, les « hostilités » peuvent commencer.

e527133b2cb4dcd762b1e5933076f421.jpg

Oh, rien de bien méchant, on l’aime bien, nous, notre tornade poivre et sel. Lors de ses passages, elle garnit la maison de bouquets champêtres; sauve de la soif les balconnières; plante l’air de rien les cosmos achetés le week-end précédent au marché et déjà disposés dans les parterres; apporte ses inégalables gelées de pommes, ses fraises, ses petits quatre heures achetés dans la meilleure boulangerie. Vous devriez la voir à quatre pattes aux côtés de notre Gaspard; retourner les magasins de Belgique, voire de Hollande, pour lui dénicher un bavoir plastifié à longues manches. Un amour de tendresse.

Mais confisquez-lui son pulvérisateur, petit bon dieu!!! Il est sa seconde vie, son Mister Hyde, son démon de midi. Le temps est à la chaleur? On n’annonce pas de pluie dans les 24 heures? Le fauve est laché. Tremblez orties, chardons, pique-madames et… brins d’herbe.

Oserait-on préciser qu’aux dernières nouvelles l’idée était de pouvoir planter un arbuste à cet endroit précis de la prairie. Deux générations s’affrontent. L’idée même de pulvériser « pour préparer le terrain » me dépasse. Allez, haut les coeurs. Il semblerait que le produit utilisé permette une réutilisation rapide du sol. Je vais donc pouvoir resemer… de l’herbe!

2 réponses sur “Ah, les belles-mères…”

  1. je songe à mettre de l’eau dans ses bouteilles de malheur. Faut jamais laisser traîner l’arme du crime!

Les commentaires sont fermés.