C’est du 100 pc belge que nous propose ce « Cahier du jardinage » édité par Nature & Progrès, à Jambes (Namur).
Précepte n°1 du jardinier bio: Renoncer à dominer le petit monde végétal qui l’entoure; tordre le coup aux idéaux de Louis XIV, lequel déclarait volontiers « Le jardin, c’est moi ».
Précepte n°2: Respecter les processus naturels présents au jardin en sachant que nous, jardiniers, sommes les éléments les plus perturbateurs de cet équilibre.
Précepte n°3: Lorsque la cueillette des plantes s’effectue en dehors du potager, veiller à ce qu’il n’y ait eu aucun traitement chimique (attention au bord des champs). Prélever les échantillons de manière nette, en préservant les racines. Ecarter les plantes jaunies, fânées. Faire sécher dans un endroit sec, mais en évitant le plein soleil et les températures supérieures à 30°.
Ces règles fondamentales posées, l’auteur explicite les différentes préparations: purin, décoction, infusion, macération. Avant de consacrer une fiche technique à chacune des plantes qui soignent: absinthe, achillée mille-feuille, ail, bégonia toujours fleuri, camomille, capucine, cataire (ou nepeta), chêne, consoude, fougère, ortie, pissenlit, prêle, raifort, rumex, souci, sureau noir, tanaisie, valériane.
Pour terminer par une bible du jardinier bio: un tableau d’utilisation, plante par plante (méthode, époque du traitement, conseillé sur…, luttant contre…) doublé d’un index par maladies, ravageurs et utilisations.
Contre les fourmis? L’absinthe, par purin
Contre le mildiou du rosier? Le sureau noir, par décoction
Contre l’oïdium? La prêle, en décoction
Contre les pucerons? La fougère, par purin
Contre la chlorose des feuilles? L’ortie, par purin
Vous ne trouverez, dans cet ouvrage, aucun dessin de plantes. « Nous n’avions pas les moyens de ce choix », précise l’auteur. Comment, dès lors, les identifier? Par quelques photographies couleur, mais surtout par un procédé remontant à 1730 et qui permit au botaniste amateur Joseph Breintall, commerçant de Philadelphie, d’imprimer les feuilles des végétaux qu’il récoltait.
Un procédé réalisable à la maison, en compagnie des enfant, par une après-midi pluvieuse. Les feuilles des plantes sont aplaties pendant une heure dans un bottin. L’encrage se fait du côté des nervures. Les feuilles sont alors placées sur du papier où elles sont pressées à l’aide des doigts (pour les enfants), d’un fer à repasser ou mieux encore, d’une presse. Pensez à privilégier de jeunes sujets lors de la récolte, pour faciliter la manipulation.
» Soigner le jardin par les plantes », Les Cahiers jardinage 3, par Philippe Delwiche,
112 pages, mars 2003, édité par Nature & progrès, 9,80 euros.
Une bonne lecture pour les soirées d’hiver qui s’approche !!
Bonne soirée
de quoi en apprendre encore plus sur les plantes…J’aime beaucoup le précepte 1!