SecretGarden* broie du noir

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Vous la voyez, cette verte prairie? Combien de fois nos regards ne se sont-ils pas posés sur les vaches broutant paisiblement en ces lieux. Toutes avaient un nom. Voir le fermier traverser le village en leur compagnie, guidant le cortège depuis son vélo, relevait pour nous du coin de paradis. 

Cette praire fait face à la maison. Tout autant que le jardin, elle est notre poumon vert, notre respiration, notre raison d’effectuer de longues navettes professionnelles vers Bruxelles. « Etait » devrais-je écrire. Car elle est à vendre. Le bruit de l’herbe mâchouillée fera place aux portières des voitures. Le vert au rouge brique. L’odeur du foin aux cheminées en activité.

Les voisins sont sereins: ce terrain ne se vendra jamais, inondé jusqu’à l’os qu’il est l’hiver venu. De fait, l’an dernier, seul le temps m’avait manqué pour vous proposer une photo des lieux transformés, des semaines durant, en un gigantesque étang, canards à l’appui. Construire à cet endroit suppose la création de caves et un réel souci d’humidité. Nous le savons. Mais pas le futur acheteur, hélas…

Pleurs, colère, impuissance. Et appel à l’aide: arbres, conifères, bambous géants… Quels sont vos trucs et actuces pour vous protéger du regard des voisins? Petite précision: à l’âge adulte, la hauteur des plantations devra allègrement dépasser la hauteur d’un poteau électrique.

Merci.

12 réponses sur “SecretGarden* broie du noir”

  1. La première solution serait d’acheter le terrain… mais cela a un prix je peux juste vous proposer le « truc » que j’ai employé quand j’ai été confronté à pareille situation : j’ai planté des noisetiers rouges et verts mélangés…
    Le noisetier est bien pratique : il pousse en cône inversé, assez vite, a des branches que l’on peut guider de façon à mélanger les formes et les couleurs, donne de la lumière en hiver (perd ses feuilles…), se taille et retaille sans souci… et donne des noisettes.
    Les premières années j’ai planté quelques aucubas et weigelias entre les tiges de noisetiers (on peut aussi le faire en quinconce…) Après quatre ou cinq ans, j’ai maintenant une haie à deux niveaux, un supérieur mélange « savant » de feuilles rouges et vertes et un « inférieur », de deux mètres de haut, feuillu été comme hiver mélange de fleurs rouges vifs, de feuilles rouges, vert fonce, vert clair,…
    Je pense à présent y mettre l’une ou l’autre herbe de la pampa ou miscantus…
    Bon courage dans vos réaménagements…

  2. Triste nouvelle … je comprends ton amertume, d’autant plus que derrière chez moi c’est aussi une prairie appartenant à un fermier assez âgé et chaque année on nous annonce la construction, d’un clos, d’une cité … bref pas très réjouissant.
    Maintenant dis-toi que tout n’est pas négatif, ce n’est pas encore construit et et si ça l’est un jour ce sera peut-être de charmants voisins amateurs de nature et de jardinage … voilà j’espère vous avoir un peu remonté le moral !!!
    Bonne soirée et bonne fin de semaine.
    PS: l’avantage des bambous c’est qu’ils grandissent très vite !!

  3. Bonjour,
    Triste perspective en effet. Noémie, une des chroniqueuses de Rustica Hebdo a eu le même problème, mais la nouvelle maison est encore plus proche et touche presque son terrain. Après avoir disposé des bambous en pots, elle s’est aperçue que les Miscanthus giganteus étaient préférables : croissance gigantesque, mais pas de racines traçantes comme les bambous. Et feuillage léger quand même. Cela fera un beau rideau de 3 m de hauteur.
    Après en terrain frais voire humide, les peupliers d’Italie poussent vite, très vite même et forment un rideau rapidement.
    Bonne fin de semaine.

  4. Bonjour. J’habite le coin. Et je connais ce terrain, véritable poumon vert à l’entrée du village. Je confirme: une belle base d’amerrissage pour canards, en de novembre à mai. Et pour cause, il est fortement en pente (tiens, une piste de luge?) et en contre-bas par rapport à la route. Bonjour le remblais, les caves inondées et le casse-tête pour les écoulements. Et tout ça pour… 190.000 euros !!! Courage Fanfan, il est pas prêt de partir ce terrain 😉

  5. Bonjour, je visite votre site via celui de FilRoses. C’est un grand drame que tous les amoureux de nature vivent actuellement un peu partout, hélas. DOuble drame, dirais-je car derrière la mise en vente de tous ces terrains à bâtir, se cache la disparition de nombreuses exploitations agricoles, celles-là qui nous nourrissaient de manière saine et sans excès de production; l’agriculture est en danger : que mangerons-nous quand la moitié des terres cultivables seront recouvertes de maisons et immeubles en tout genre ? le reste des terres agricoles seront encore plus exploitées, puisqu’il faudra maintenir le même rendement sur une surface réduite. Donc à grand renfort de pesticides. Et la boucle est bouclée. Chaque fois que je vois un de ces petits panneaux « terrain à vendre » sur les belles pâtures de ma région, j’en pleure aussi. Je suis atterrée de voir que tout cet espace sui sera bientôt (à mes yeux) réduit à néant, civilisé, contrôlé, modernisé …Et encore, si les réglementations concernant les constructions « vertes » étaient plus sévères … et appliqués immédiatement, on serait peut-être (un petit peu) moins désespérés de voir toutes ces maisons pousser partout dans notre belle nature …
    Courage, effectivement comme le dit un internaute, l’idéal serait l’achat, pourquoi ne pas se grouper avec d’autres habitants défenseurs de la nature ? créer une petite « société » ou je ne sais quoi d’autre- qui pourrait disposer à sa guise de ce terrain ? encore faut-il voir si l’on est pas obligé de construire dessus, ce qui alors changerait la mise. Vous pourriez y créer un petit espace nature, que sais-je, un jardinet pour les enfants des écoles, pour les retraités, les personnes d’une maison de retraite, qui n’ont plus de jardin, etc, il faut voir sa situation, évidemment. Je suis d’avis qu’en se mobilisant, il y a sûrement moyen de faire qqch, il faut bouger, aller voir les pouvoirs publics, les associations, le GAL (groupement d’action locale nature), le bourgmestre, l’échevin de l’environnement. Se réunir, grouper les voisins, les amis. Je rêve peut-être, mais j’espère que non. Autre idée : casser la vente en annonçant partout la réputation du terrain : rien ne vous empêche de rencontrer sur place les gens qui viennent voir le terrain : leur montrer vos photos de canards, la grande mare, leur expliquer le coût de drainage du terrain, les risques d’innondation, etc… A ce prix-là, ça peut en décourager plus d’un !! et si le propriétaire (au fait : avez-vous été le rencontrer, à plusieurs, pour lui parler d’un éventuel projet nature ??? et rachat groupé ??) voit que son terrain ne se vend pas, il pourra éventuellement baisser le prix, il faudra alors sauter sur l’occasion.
    EN tous cas, je reviendrai voir sur votre site comment ça évolue.
    A bientôt et bravo pour le blog!

  6. Soit le terrain est « à bâtir », soit il ne l’est pas. S’il l’est, on peut commencer par remercier le fermier de ne pas l’avoir vendu plus tôt et vous avoir fait profiter de ce spectacle.
    S’il est à vendre et que cela ne vous plaît pas, il faut l’acheter. Cela me fait rire ces comités de riverains que tout dérange.
    Pensez que vos futurs voisins seront peut-être sympathiques puis il faut aussi avoir une pensée pour ceux qui un jour étaient peut-être mécontents de votre arrivée…

  7. Pas du tout d’accord avec Bibi, moi aussi j’ai acheté ma maison en fonction du cadre de vie qu’elle offrait, proximité de la ville et en même temps des champs et des bois derrière la maison, et cela ne ma ferait pas rire du tout si on venait construire un clos derrière chez moi !!!
    Et puis il y a aussi un grande différence entre une maison que l’on achète construite, donc déjà implantée dans le payasage naturel, et une autre que l’on fait construire …
    J’ai passé mes vacances en Corse et là-bas en discutant avec les autochtones, ils se rendent compte que si ils laissent la main libre aux grosses sociétés immobilières … bientôt l’île sera complètement dénaturée et aura perdu tout son charme … donc dans un village c’est le même problème à plus petite échelle !!
    Enfin ce n’est que mon avis, il en faut pout tous les goûts … mais en tant qu’amoureux de la nature je suis très sensible à tout ce qui touche sa destruction et sa disparition …

  8. Bizarre qu’il soit constructible ce terrain si il est inondable…En tout cas, pas simple à résoudre ce gros problème. Acheter? Oui mais il n’est pas donné! A moins que à cette saison , les acheteurs réalisent ce qui les attend chaque hiver! Bon courage Fanfan.

  9. Je ne sais pas si je vais vous faire rire ,mais pouvez pas mettre une pancarte « Rizière à vendre »,et puis c’est pas mal du tout ,personne ne cultive le riz en Belgique ,oui je sais ,j’ai les pieds sur terre … des fois il faut mettre un peu d’humour ,sur les coups de …… que l’on peut avoir ,en tout les cas ,je vous souhaite qu’ il pleuve beaucoup ces jours-ci…..
    Courage
    Hier pour me détendre ,j’ai écouté « La Vita é bella » c’est joli
    Mireille épouse de Marcel…

  10. Bin alors Bibi
    je ne comprends pas cette réaction « de citadin » (que je suis d’ailleurs)
    en face de chez moi (en ville de + de 70000habitants) il ya un terrain avec des poules biquettes chevaux ……et bien ça me ferait chier et le mot n’est pas trop fort que cela m’arrive!!!
    il faut sauver ces emplacements quand il en est encore temps après c’est trop tard !!!!!!
    sauvons le peu de nature qu’il nous reste et ne faisons pas n’importe quoi …

  11. Bonjour,
    J’habite également ce village, j’ai acheté une maison sur la Place il y a trente ans, et …..
    catastrophe, il y a plus ou moins 10 ans, le fermier qui habitait derrière chez moi cesse ses activités, revend tout.
    La commune s’est empressée d’acheter et de construire des maisons sociales. Là où les vaches paissaient tranquillement …
    L’enfer ! Les gosses que vous retrouvez dans votre jardin après avoir brisé votre cloture, le bruit, les chiens qui aboient ou pleurent à longueur de journée et de nuit, les déchets que l’on bourre dans les poubelles prévues pour y jeter votre mouchoir, les chats errants qui ont été abandonnés par leurs propriétaire successifs, et j’en passe !
    Battez vous par tous les moyens, sinon, votre coin de paradis ne le sera hélàs plus.

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