Elle protège les pommes de terre du mildiou. Repousse la piéride, ce papillon blanc aux taches noires dont les chenilles dévorent goulument les feuilles de choux. Eloigne la mouche de la carotte. La tanaisie, vigoureuse plante sauvage repérable d’août à mi-septembre dans les fossés et terrains vagues par sa floraison jaune vif en capitules, a plus d’un tour dans son sac pour les adeptes du jardinage bio. Installée aux côtés des framboisiers, elle dégage une odeur telle que le ver de la framboise rebrousserait chemin. Et illumine de son feuillage finement découpé les sols les plus arides.
Ses fleurs et ses feuilles se prêtent à la confection de nombreux traitements préventifs, répulsifs et insecticides. La récolte s’effectuera en matinée, après évaporation de la rosée, mais avant l’apparition d’un soleil trop franc. Evitez d’intervenir après de fortes pluies: les plantes sont alors gorgées d’eau et leurs vertus moins efficaces. Séchées et réduites en poudre, les feuilles de tanaisie pourront être saupoudrées dans les sillons des semis de carottes, pois, épinards, haricots, salades… Autant de légumes sensibles aux attaques de la mouche des semis.
Autre piste: la macération. Hachez finement 30 grammes de fleurs séchées que vous laisserez tremper durant trois jours dans un litre d’eau de pluie, puis filtrez. Pulvérisez la préparation pure pour anticiper l’apparition de rouille et de mildiou sur vos plants de pommes de terre et de tomates.
En infusion, elle sera pulvérisée automne et printemps sur les fraisiers et les ronciers pour prévenir les acariens. Cisaillez 300 grammes de tanaisie fraîche, recouvrez-les d’1 litre d’eau de pluie bouillante, filtrez après 24 heures. Diluez à 10 pc avant utilisation.