Aérienne ancolie

Blanche, bleue, jaune, rose, panachée… Pour peu de lui assurer un emplacement mi-ombragé, ou en tout cas d’éviter le plein soleil, l’ancolie est une des merveilles du printemps.

Le feuillage de cette vivace est parmi les premiers à réapparaître au jardin. Découpé, sauvage, d’un vert prononcé. Mais attention aux limaces, elles sont friandes de ces jeunes pousses. Le danger est exacerbé à la maison, où les ancolies font parterre commun avec des jonquilles dont le feuillage, à cette époque de l’année, se couche en jaunissant (vite pouvoir l’arracher!). Un refuge rêvé pour nos gastéropodes.

Plantation. Comme pour toutes les vivaces, la tentation est grande de serrer les jeunes plants lors de la plantation. Résistez et espacez vos ancolies de 30 cm en tous sens. Comptez 8 à 10 pieds au mètre carré pour créer un effet de masse. Arrosez. Attention, par la suite, trop d’apports d’eau risquerait de jaunir le feuillage. L’ancolie n’est pas gourmande, oubliez là. Sauf en période de sécheresse… comme maintenant!

Associations heureuses. Arriver à harmoniser mes achats – parfois compulsifs – dans les jardineries relève souvent du casse-tête! Qui côtoiera donc les ancolies? Quelques pistes: les Phlox (stolonifera), qui poussent en tapis, de la monnaie-du-pape panachée, dont les périodes de floraison concordent. Autre tuyau: au pied d’arbustes fleurissant cet été. Les ancolies apporteront de la couleur en début de saison, avant de s’effacer sous l’ombre de leurs grands voisins. Quelques exemples: lavatères, seringats, deutzias… Ou encore des vivaces à floraison tardive: asters, chrysanthèmes, hélianthes.  

Couper ou pas les fleurs fânées? Tout dépend de vos attentes. Assurément, sortir les ciseaux permettra d’allonger la floraison. Et surtout, de garder intactes les couleurs initialement choisies. L’ancolie se ressème très facilement et risque de coloniser en quelques années de beaux espaces. Peut-être est-ce votre choix. Ou simplement une volonté de ne pas passer votre vie accroupi(e) au jardin!