« Telle mère, telle fille », affirme le dicton. On connaît mammy Poupousse pour ses pulvérisations. Mais outre sa tendresse avec le petit Gaspard, ses kidnappings incognito de linge à repasser, ses coups de main pour l’entretien des parterres, notre tornade blanche est aussi un rayon de soleil dans la maison. Elle y a poussé son premier cri, y a grandi après les années de guerre passées au Congo, s’est mariée dans l’église de ce village que nous aimons tant, y a partagé de nombreux week-ends avec mon papa. Il aurait été bien malvenu de lui reprendre les clés le jour où nous y avons emménagé.
Pour autant, le deal entre nous est clair: « Tu passes autant de fois que tu le souhaites, mais je ne veux pas entendre de remarques sur la vaisselle empilée dans l’évier, le linge trainouillant près de la machine à laver, les verres de vin oubliés sur la table du salon ». Et cela fonctionne! A ceci près, touchant d’ailleurs, que subsiste souvent une trace de ses passages discrets en nos contrées: un bouquet de fleurs.
Je le retrouve posé négligemment dans un coin de la cuisine: buffet, appuie-fenêtre, table… Parfois cueilli avec les fleurs sauvages de la prairie ou du bois, parfois composé des petites nouvelles du jardin (« j’ai pris celles qui courbaient vers le sol, tu sais« ), parfois directement importé de chez elle. Il n’est donc que justice de lui réserver un espace sur ce blog. Et d’en profiter pour la taquiner: « Mammy Poupousse, arrête de fermer systématiquement à clé les portes des armoires de la cuisine ». Bouquet ou pas, tu trahis ainsi ton passage!
Les bouquets de Fanfan (galerie photos)